
LES CAFÉS LITTÉRAIRES INCONTOURNABLES DE SAINT-GERMAIN-DES-PRÉS
Catégories : Paris & Saint-Germain-des-prés, publié le : 02/10/2025
Au cœur de la Rive Gauche, Saint-Germain-des-Prés incarne l’âme littéraire de Paris. Depuis des décennies, écrivains, philosophes et artistes se retrouvent dans ses cafés emblématiques, transformés en véritables salons d’idées. De Sartre à Beauvoir, d’Hemingway à Picasso, chacun a façonné la légende du quartier.
Séjourner à l’Hôtel Montalembert, c’est s’inscrire dans cette tradition : premier boutique-hôtel de la Rive Gauche, il perpétue l’esprit germanopratin et invite ses hôtes à découvrir ce Paris où les idées et les conversations résonnent depuis des générations.
SAINT-GERMAIN-DES-PRÉS,
berceau de la vie littéraire parisienne
Depuis le XVIIe siècle, Saint-Germain-des-Prés attire penseurs et écrivains. Au Procope, le plus ancien café de Paris, Voltaire, Rousseau et Diderot débattaient philosophie et politique, souvent jusqu’à refaire le monde. Deux siècles plus tard, ce sont les existentialistes et les surréalistes qui ont élu domicile au Flore et aux Deux Magots.
Après la guerre, le quartier devient le cœur battant de l’intelligentsia. Sartre, Beauvoir et Camus en font leur quartier général, tandis que Juliette Gréco ou Boris Vian envoûtent les nuits germanopratines. On y croise Hemingway, Giacometti, mais aussi de jeunes écrivains étrangers venus chercher l’inspiration.
Aujourd’hui encore, ces cafés perpétuent une atmosphère unique : celle d’un Paris où l’on lit, on discute, on écrit, entouré d’échos littéraires. Une invitation à remonter le temps, sans quitter l’élégance contemporaine de Saint-Germain.
LES DEUX MAGOTS, L'ADRESSE MYTHIQUE
Difficile d’évoquer Saint-Germain sans penser aux Deux Magots. Avec sa terrasse ouverte sur la place et son décor Belle Époque, ce café est devenu un symbole universel de la vie littéraire parisienne. Sartre et Beauvoir y passaient des heures à écrire et à débattre, entourés d’amis philosophes et artistes. Hemingway, Prévert ou encore Giacometti en faisaient également leur cantine intellectuelle.
Aujourd’hui, le café a conservé son prestige : il accueille chaque année le Prix des Deux Magots, qui couronne une œuvre originale de la littérature française. Entre son chocolat chaud épais, ses banquettes rouges et son effervescence, il reste un passage obligé pour tous ceux qui veulent sentir battre le cœur littéraire du quartier.
CAFÉ DE FLORE : L'ÉLÉGANCE EXISTENTIALISTE
À deux pas des Deux Magots, le Café de Flore est tout aussi légendaire. Ses fauteuils rouges, ses miroirs et son ambiance feutrée en ont fait le refuge préféré de Sartre et Beauvoir, qui y écrivaient, lisaient et recevaient leurs amis intellectuels. Le Flore était aussi un carrefour pour les surréalistes, puis pour toute une génération d’artistes et de penseurs.
Aujourd’hui, son aura n’a pas faibli. Chaque automne, il accueille le Prix de Flore, créé par Frédéric Beigbeder, qui récompense un jeune auteur audacieux. Le Flore demeure un lieu où se croisent touristes émerveillés et habitués du quartier, venus prolonger la légende avec un café crème ou un croque-monsieur en terrasse.
LE PROCOPE, LE DOYEN DES CAFÉS LITTÉRAIRES
Fondé en 1686, Le Procope est le plus ancien café de Paris. Derrière sa façade bleue, on plonge dans une atmosphère historique : chandeliers, portraits anciens et tables en bois rappellent que Voltaire, Rousseau et Diderot y avaient leurs habitudes. Plus tard, c’est la Révolution française qui y trouva un repaire, avec Danton et Robespierre fréquentant assidûment ses salons.
Aujourd’hui, le Procope est autant restaurant qu’institution littéraire. On y vient pour savourer un café ou un dîner dans une ambiance chargée d’histoire, où chaque recoin semble raconter un chapitre de la pensée française. C’est l’adresse qui rappelle que Saint-Germain n’est pas seulement bohème : il est aussi le cœur intellectuel de Paris depuis plus de trois siècles.
LA BRASSERIE LIPP : ENTRE POLITIQUE ET LITTÉRATURE
Juste en face du Flore, la Brasserie Lipp déploie son décor Art déco, mosaïques colorées et miroirs scintillants. Plus qu’un café, c’est une véritable institution parisienne. André Malraux, Albert Camus ou encore Michel Houellebecq y ont trouvé une table pour discuter, écrire ou observer le monde.
Connue pour son ambiance à la fois élégante et décontractée, la brasserie a aussi donné naissance à un prix littéraire : le Prix Cazes, fondé en 1935, toujours attribué aujourd’hui. La Lipp reste un lieu où littérature et politique se croisent, dans une atmosphère résolument germanopratine.
CAFÉ DE LA MAIRIE, UNE ADRESSE DISCRÈTE
Moins célèbre que ses illustres voisins, le Café de la Mairie, situé place Saint-Sulpice, possède un charme différent : celui de la discrétion. Ici, pas de foule de touristes, mais une ambiance authentique où écrivains et artistes viennent chercher la tranquillité.
On y croise parfois des auteurs contemporains, venus écrire à l’abri des regards, ou de simples habitants du quartier qui apprécient son atmosphère hors du temps. C’est un lieu parfait pour qui veut retrouver l’essence même des cafés littéraires : simplicité, discussions à bâtons rompus et plaisir de s’attarder devant un café en terrasse.
LE BONAPARTE, L'ÉLÉGANCE BOHÈME
Face à l’église Saint-Germain-des-Prés, le Café Le Bonaparte séduit par son emplacement idéal et son allure intemporelle. Depuis les années 1950, il attire écrivains, peintres et intellectuels séduits par sa terrasse lumineuse et son atmosphère parisienne à la fois chic et décontractée. Moins médiatisé que le Flore ou les Deux Magots, il a pourtant accueilli nombre d’artistes en quête d’inspiration discrète, préférant le charme tranquille de sa salle intérieure ou l’animation de sa terrasse sur le carrefour germanopratin.
Aujourd’hui encore, Le Bonaparte perpétue cet esprit bohème. On y observe les passants, on y lit le journal, on y griffonne quelques notes en profitant d’un café crème ou d’un verre de vin. Sa clientèle mêle habitants du quartier, étudiants en quête d’ambiance studieuse et voyageurs venus chercher l’essence de Saint-Germain. C’est une adresse parfaite pour goûter à l’art de vivre germanopratin, dans une atmosphère authentique et inspirante.
CAFÉ TOURNON : L'ADRESSE COSMOPOLITE DES ÉCRIVAINS
À deux pas du Sénat, le Café Tournon est moins connu du grand public mais il a marqué l’histoire littéraire parisienne. Dans les années 1940 et 1950, il devient un lieu de rencontre majeur pour les écrivains afro-américains installés à Paris. Richard Wright, James Baldwin ou Chester Himes s’y retrouvaient pour discuter littérature, société et liberté, faisant du Tournon un carrefour culturel unique, ouvert aux voix venues d’ailleurs.
Avec son décor simple et ses banquettes confortables, le café conserve une atmosphère intimiste qui contraste avec l’effervescence des grandes brasseries voisines. Aujourd’hui, le Tournon attire toujours une clientèle éclectique : journalistes, politiques, écrivains contemporains ou simples amateurs de cafés authentiques. On y vient pour l’ambiance feutrée, mais aussi pour sentir ce souffle cosmopolite qui a nourri la légende de Saint-Germain-des-Prés.
LE BAR DE L'HOTEL MONTALEMBERT : L'ESPRIT LITTÉRAIRE EN VERSION COCKTAIL
Si les cafés historiques incarnent la légende germanopratine, l’Hôtel Montalembert perpétue lui aussi cet héritage, dans un écrin feutré et contemporain. Son bar, fréquenté par les éditeurs et écrivains voisins, est devenu une adresse discrète où l’on se retrouve aussi bien pour prolonger une discussion littéraire que pour savourer un cocktail signature.
Le décor joue l’équilibre entre sobriété et élégance : marbre de Carrare au comptoir, boiseries sombres et miroir bullé. Aux beaux jours, la terrasse discrète séduit par son intimité, tandis qu’en hiver, on se retrouve volontiers près du feu de cheminée, pour savourer un chocolat chaud onctueux ou un thé parfumé.
Côté carte, l’hommage au quartier est explicite : un Saint-Germain Spritz, ou un Avion à Saint-Germain rappellent l’âme créative du lieu. Les grands classiques de la mixologie côtoient des créations audacieuses, sans oublier une sélection de champagnes, whiskys et cocktails sans alcool imaginés avec le même soin.
Le Bar du Montalembert, c’est l’art germanopratin de la rencontre et de la conversation, réinventé dans une version contemporaine et élégante, où l’esprit littéraire se déguste désormais… en cocktail.
Ces cafés n’attendent plus que vous : prenez place, ouvrez un livre, et laissez-vous porter par l’âme littéraire de Saint-Germain-des-Prés.